Estoublon, avril 2019
Estoublon, avril 2019
Estoublon, avril 2019
COMPAGNIE LA BÊTE À CORNES
COMPAGNIE LA BÊTE À CORNES
©2013 COMPAGNIE LA BETE A CORNES
Y-A-PERSONNE ?
Elles sont deux, A et B, elles pourraient être X ou Z, peu importe, elles sont les femmes, elles sont l’Homme arrivé sur terre il y a quelques 6 millions d’années.
Assises sur un banc qui semble être public, qui pourrait être aussi celui des accusés, celui du hall de gare, le banc du commissariat ou l’on attend la peur au ventre… le banc de la société, elles nous narrent, mieux, elles nous invitent au cœur même de multiples solitudes.
La solitude de la maladie, de la vieillesse, la solitude de l’ennui, la solitude dans la foule… La solitude avec les autres, la solitude du Big Bang…
Elles conjuguent, déclinent ces solitudes, les leurs, les nôtres… La solitude dans laquelle on se débat, celle que l’on pense vouloir, celle que l’on subit, celle qui dure juste quelques instants.
Cette solitude dont Lény Escudéro dit , «ça fait mal, … ça fait comme une boule »
Tout en découpant maladroitement des ribambelles qui rempliront petit à petit la poubelle près du banc, ce réceptacle à échec, à actes manqués, là ou l’on dépose ce qui est hors norme, qui ne rentre pas dans le moule, les "saletés", A et B se posent, nous posent la question : si nous étions aussi tous là pour faire des choses ensemble ? Elles vont donc aussi nous narrer le « faire ensemble », en le magnifiant certes, c’est un parti pris voulu, affiché, revendiqué.
B : Si on faisait ensemble ?
A : Arrête de dire des gros mots !
A travers un jeu résolument physique et passionné, les deux comédiennes nous conduisent là ou le faire ensemble nous rend fier d’être humain.
Et puis il ya le Haut Parleur… mais ça c’est encore autre chose…
Si nous tirons tous, il tombera… et nous pourrons nous libérer.
L. Llach